« Ne
renversons pas les rôles, cher monsieur ! Ce n'est pas à moi,
athée, de prouver que Dieu n'existe pas, mais c'est à vous,
croyant, de me prouver qu'Il existe ! Si demain vous me dites :
j'ai vu voler un éléphant rose, est-ce à moi de démontrer que
vous n'avez rien vu du tout ? »... Gagné ! Vous êtes
le plus fort... en apparence, du moins. Car prenons un autre exemple.
Vous m'affirmez que cette voiture n'a pas de constructeur ou que
cette horloge n'a pas d'horloger, est-ce à moi de vous prouver
qu'elles en ont un ? Là, vous avez perdu ! Alors, qu'en
est-il ? L'oeuf ou la poule ? Qui doit prouver quoi ?
Les deux ! Aucun n'est dispensé de fournir des arguments.
Sortez vos armes, je sortirai les miennes ! Vous ne vous en
tirerez pas autrement. Reste une chose, monsieur l'athée, oui,
encore un petit mot qui risque de vous embêter. Si, comme je le
pense, Dieu existe et la vie éternelle aussi, je ne manquerai pas de
vous dire (dans cet au-delà auquel vous ne croyez pas) que vous vous
êtes lourdement trompé. Mais si, comme vous le pensez, Dieu
n'existe pas et qu'après la mort c'est le néant, vous ne pourrez
jamais me dire que vous aviez raison...
Jean-Pierre
Snyers