Pouvons-nous
être sûrs que les textes du Nouveau Testament que nous lisons
aujourd'hui sont les mêmes que ceux rédigés par les apôtres? La
réponse par l'affirmative semble de loin la plus probable.
Pourquoi ? Rapidement, voici quelques raisons de le penser.. .
Les
historiens s'accordent pour affirmer que tout le NT était déjà
rédigé au premier siècle. En effet, tant la langue utilisée par
les auteurs (au niveau de la syntaxe, du vocabulaire et de la
grammaire) que les descriptions culturelles et géographiques,
correspondent au monde qui existait au temps de Jésus. Nulle
allusion par exemple ( à part des prophéties) à la destruction de
Jérusalem qui s'est produite en l'an 70 ( événement qui
aurait immanquablement été relaté si les textes avaient été mis
par écrit après cette date). D'autre part, le témoignage des tous
premiers pères de l'Eglise (Polycarpe, Ignace d'Antioche...)
confirment que les évangiles et les épîtres circulaient déjà à
leur époque (c'est à dire juste après la mort des apôtres).
Bien
que nous n'ayons plus d'écrits originaux, nous possédons
24.000 manuscrits (dont 5.500 rédigés en grec). Parmi ceux-ci, :
le Codex Sinaïticus (350 après J-C) et le Codex Vaticanus (325
après J-C) qui, tous deux reprennent l'entièreté du NT. Copies
les plus anciennes ? Point du tout ! Ont également été
retrouvés des manuscrits du deuxième siècle (tel un extrait de
l'évangile de saint Jean daté de l'an 125) et un fragment de
l'Evangile de saint Marc dont l'origine remonte au premier siècle).
Sur ces 24.000 manuscrits, aucune contradiction majeure n'est
signalée. La concordance évaluée par les experts dépasserait même
les 98 %. Ajoutons que ces textes proviennent de différents
endroits de la planète (Syrie, Egypte, Italie, Turquie...) et que,
de ce fait, une collusion s'avère impossible.
L'abondance des
documents que nous possédons et leur proximité dans le temps avec
les faits qu'ils relatent, tranche radicalement au regard des écrits
(communément admis) concernant les oeuvres de beaucoup d'auteurs
profanes. Quelques exemples parmi d'autres : « La
conquête de la Gaule » de Jules César. Nombre de manuscrits
disponibles : 10. Distance entre la rédaction et les plus
anciennes copies : 900 ans.
Platon : 7 manuscrits. Distance : 900 ans. Aristote :
5 manuscrits. Distance : 1.100 ans. Tacite : 20. Distance :
1.000 ans. Comme on le voit, « il n'y a pas photo »....
Jean-Pïerre
Snyers