Chaque jour, on trouve, dans pas mal de journaux, des avis nécrologiques comportant le plus souvent une petite phrase relative à la vie terrrestre des différents défunts. Sachant que la dame à la faucille ne m'épargnera pas, j'ai pensé à un mot qui pourrait figurer sur mon faire-part. Bon, j'ai pondu une réflexion qui dit: "rien ne sert de pourrir, il faut moisir à point" mais la mort étant chose trop sérieuse pour se livrer à ce genre de plaisanterie douteuse, en tant que catholique proche de Jean-Paul II et de Benoît XVI, j'ai proposé à ma famille d'écrire: "Car notre véritable patrie est dans les cieux, d'où nous reviendra notre Sauveur Jésus-Christ qui transformera notre corps humilié pour le rendre semblable à Son corps de gloire" (épître de saint Paul aux phillipiens). Dieu: l'Etre qui donne de l'être. Dieu: Celui qui est la Vie, l'Intelligence et la Conscience d'exister et qui, par là, peut seul, donner de la vie et, à travers l'humain, de la conscience d'exister. Sans Créateur à la base du créé, l'univers serait pareil à un meuble qui aurait fabriqué un mesuisier ou à un à un mécanicien dont l'auteur serait un moteur. Absurde! Délirant, à mon sens! N'ayant pas assez de foi pour être athée, ce n'est pas demain la veille que je souscrirai à cette parole du philosophe Bertrand Russel qui affirme: "Le monde est une machine sans âme qui suit une trajectoire aveugle dans l'infini de l'espace et du temps". Entre le mystère et l'aberration, au nom de quel sophisme devrais-je choisir l'aberration? Et puis, au nom de quel sophisme également, refuserais-je cette phrase admirable d'Alphonse de Lamartine: "L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux"?...