jeudi 23 mai 2019
Dieu, le grand oublié
Dans son livre intitulé "Traité d'athéologie", Michel Onfray écrit que
l'athéisme repose sur l'indémontrabilité de l'existence de Dieu". Le
moins que l'on puisse dire est que cette façon de penser n'est guère
pertinente. Si on y va par là, si on se contente d'un tel "argument"
pourquoi un chrétien ne pourrait-il pas lui répondre que le théisme
repose sur l'indémontrabilité de l'inexistence de Dieu"? Sans s'en
rendre compte, monsieur Onfray fait un acte de foi; un de ces actes
qu'il accompli chaque jour en prenant sa voiture sans avoir la preuve
formelle qu'il n'aura pas d'accident ou en mangeant un repas sans avoir
la preuve qu'il n'est pas empoisonné. On me dira que c'est à celui qui
affirme l'existence d'une chose d'en apporter la preuve. Fort bien quand
on en reste à des exemples simplistes du style de celui que l'univers a
été créé par un éléphant rose. Mais quand on se trouve devant une
horloge, est-ce à celui qui croit que celle-ci a comme source un
horloger d'en apporter la preuve? Ne serait-ce pas plutôt à celui qui
croit qu'elle n'en a pas et quelle vient du hasard de l'apporter? De
même, autant je puis accepter facilement qu'un mécanicien puisse
fabriquer un moteur, de même il m'est impossible de penser qu'un moteur
puisse fabriquer un mécanicien ou un meuble un menuisier. Tel est
pourtant ce que je devrais croire si je n'étais pas persuadé que Dieu
existe. La simple logique m'amène à penser que ce qui a de la conscience
d'être ne peut venir que de Celui est est la conscience d'être et que
ce qui a de la vie, de la pensée,de la soif d'absolu ou de l'amour ne
peut venir que de Celui qui est, selon le mot de saint Thomas d'Aquin: "La
totalité vivante de ce vers quoi notre coeur s'élance". Puisse notre
monde basé sur le matérialisme ne pas l'oublier. Puissent les humains
redécouvrir Celui qui, seul peut répondre à leurs aspirations les plus
profondes.