Vous
ne me croirez peut-être pas, peut-être même hausserez-vous les
épaules... Tant pis ! L'histoire qui va suivre me bouleverse
encore aujourd'hui. Par discrétion, j'ai simplement changé le
prénom des deux personnes concernées. Sans plus !
Il
y a une dizaine d'années, mon collègue de travail a fait un
infarctus. Ecroulé subitement alors qu'il était en train de relire
la revue à laquelle il était rédacteur en chef. Transporté
d'urgence à l'hôpital en soins intensifs, tombé dans le coma, sa
vie ne tenait plus qu'à un fil. Durant les jours et les semaines
suivantes, j'ai eu souvent des nouvelles de lui par l'intermédiaire
de son épouse. Toujours les mêmes : inconscient. Aucune
amélioration, au contraire. Pratiquement plus aucun signe de vie.
Bref, selon les médecins : plus rien à espérer. Selon eux,
une chose restait à faire : débrancher. Son épouse n'avait,
elle non plus, aucune illusion D'ailleurs les funérailles étaient
déjà préparées et l'endroit de sa sépulture était lui aussi
prévu. D'heure en heure, je m'attendais à un coup de fil qui
m'apprendrait que « C'est fini ! ». Et puis, je ne
sais pas pourquoi, pensant fortement à lui, j'ai pris un livre dans
ma bibliothèque (qui en compte environ 3.000). Je ne l'avais jamais
lu. Thème de cette ouvrage : « Les apparitions de la
Vierge Marie à Turczvoka » (Slovaquie),, survenues en 1958 à
un garde-forestier. Ouvrant ce livre au « hasard », je
tombe immédiatement sur une page où il est raconté qu'une dame
depuis longtemps dans le coma s'est subitement réveillée (et fut
entièrement guérie) grâce à la prière d'une amie. Qu'avait dit
cette amie ? Simplement ceci : « Au nom de Notre-Dame
de Turczvoka, réveille-toi 'Florence' » Quelques secondes
après, j'ai formulé ces mêmes mots en mentionnant, bien sûr, le
prénom de mon collègue. Trois heures après : coup de
téléphone. Tremblante d'émotion, l'épouse de mon ami me dit :
« Jean-Pierre, c'est extraordinaire, 'Denis' s'est réveillé,
il m'a parlé et a déjà commencé à manger. Tous les médecins
furent stupéfaits ! Personne ne comprend rien ! Une
dizaine de jours plus tard, il sortait de l'hôpital et à l'heure où
j'écris ces lignes, il bénéficie toujours d'une santé
éblouissante. Une chose est sûre (si Dieu me prête vie) : un
jour j'irai à Turczovka. Je sais, c'est loin et les kilomètres en
voiture ne sont pas ma tasse de thé. Seulement j'y tiens et je crois
que notre Mère du ciel m'y attend.