Ainsi
donc, vous ne vous questionnez pas. Aux trois interrogations
fondamentales de l'existence (à savoir : D'où venons-nous ?
Qui sommes-nous ? Où allons-nous ?), vous préférez
répondre par une fin de non-recevoir. Dieu, l'au-delà ou les
miracles, voilà qui ne vous intéressent pas. « Fort bien »,
mais j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Cette nouvelle, la
voici : Bientôt, oui, bientôt, vous allez mourir. « Tous
les hommes sont mortels, je suis un homme, donc je suis mortel. »
Faites les braves tant que vous voulez, vous ne sortirez pas de ce
syllogisme. Et ensuite ?... Ensuite, en raisonnant froidement,
trois possibilités vous attendent : Après cette vie, soit il
n'y a rien, soit c'est mieux, soit c'est pire qu'ici-bas.
Inévitablement, un jour vous tomberez dans l'une de ces trois
éventualités. Cela vous indiffère toujours ?... Poursuivons.
Vous avez des enfants ? Vous êtes père ou mère d'êtres
vivants qui sont sur cette terre « à cause » de vous ?
Quel sera leur avenir après cette vie ? Un éternel néant ?
Un éternel bonheur ? Un éternel malheur ? Les
reverrez-vous dans l'au-delà ou les liens seront-ils coupés à
jamais quand la mort viendra ? J'ai peine à croire que vous
hausserez les épaules ; dur de penser que l'avenir éternel de
vos propres enfants ne vous intéresse pas. Je sais ! Je sais
combien notre société cherche à vous endormir pour ne pas que vous
pensiez à l'essentiel. Il n'empêche que la question demeure. De
même qu'on ne peut guérir un mal en faisant semblant qu'il n'existe
pas, de même on ne peut trouver le sens de sa vie en faisant
l'impasse sur les ultimes questions que pose l'existence. Je termine.
Un jour, Quelqu'un a dit : « Je suis le chemin, la vérité
et la vie . » Et s'il avait raison ? Et si, comme
l'ont dit tant et tant de témoins, en Lui s'éclairait notre
véritable destinée ?...
Jean-Pierre
Snyers
(Louveigné,
Belgique)