mercredi 11 mai 2022
Avortement: stop ou encore?
Le droit à l'avortement ne figurant pas dans la Constitution des USA, la Cour suprême vient de rédiger un avant projet de loi afin de permettre aux différents Etats d'avoir la liberté de légiférer en la matière. Immédiatement, scandale! "C'est mon corps et j'en fais ce que je veux", clament en choeur celles qui confondent la suppression d'un kyste avec ce qu'elles appellent l'IVG. "C'est mon corps et rien d'autre". Donc, logiquement, jusqu'avant la naissance; tant que l'accouchement n'a pas eu lieu, il n'y a pas de raison pour lesquelles elles ne pourraient pas avorter. Dès lors, la question est de savoir à partir de quand peut-on parler d'un être humain en devenir? Dès la conception? Dès la quatrième semaine, c'est à dire lorsque que le coeur commence à battre? Dès la sixième semaine, qui voit le cerveau fonctionner? Dès la huitième semaine, moment où l'embryon devient un foetus? Dès le sixième mois, comme le veut la législation au Royaume-Uni? Ceux qui refusent d'admettre qu'il y a vie dès la fécondation, sont-ils à même de nous démontrer à partir de quel mois, de quelle semaine, de quel jour et, pourquoi pas, de quelle minute, ils ont commencé à exister? Une chose est sûre: si le droit à l'avortement avait été voté par nos ancêtres, pas mal de celles qui revendiquent ce droit aujourd'hui, ne seraient pas nées pour le réclamer. A présent première cause de mortalité dans le monde, la peine de mort des innocents non encore nés devient tellement banalisée qu'on en vient finalement à se demander si les moeurs doivent se convertir à la morale ou si c'est la morale qui doit se convertir aux moeurs. Si on part du principe que la deuxième proposition est la bonne, pourquoi ne pas l'appliquer aussi dans d'autres domaines? Exemple: si demain les citoyens se mettent majoritairement à consommer des drogues dures, verra t-on nos Etats donner la priorité à leurs moeurs plutôt qu'à la morale? A force de rabaisser sans cesse l'idéal et à force de confondre le respect dû à chacun avec le respect des idées les plus folles, quelle société laisserons-nous à nos enfants?