samedi 23 avril 2022
Vous avez dit démocratie?
A la veille du deuxième tour des élections présidentielles en France, dans "Le figaro" du 21 avril 2022, le philosophe Luc Ferry écrit: "Faute d'une politique courageuse, la France, déchirée comme jamais, est dans un état lamentable en raison de l'inexorable montée de l'islamisme et de l'insécurité, mais aussi de sa dette et du déficit de sa balance commerciale. Dans ces conditions, ce pays sera ingouvernable" et, concernant la candidate du Rassemblement national il ajoute: "Je n'ai jamais pensé que Marine Le Pen était antisémite ou fasciste. Son refus d'un référendum sur la peine de mort et son soutien de toujours à la loi Veil suffiraient à le prouver" Rien que ces quelques mots (que partage aussi l'écrivain Michel Onfray) feront imanquablement hurler les censeurs de tous poils qui ne manqueront pas de parler "d'extrème-droite". Rien de tel que cette expression galavaudée, employée à tort et à travers pour diaboliser et museler ceux que l'on veut conduire à l'échaffaud. Reste à savoir où commence "l'extrème-droite". Finalement quoi? Le fait de vouloir protéger les enfants à naître plutôt que les tuer, d'appeler "mariage" l'union entre un homme et une femme, de choisir de préserver les racines chrétiennes de l'Europe à la place de les détruire, de reconnaître qu'il y a un réel problème quant à l'insécurité et à une immigration qui finit par devenir une invasion, d'avoir un avis différent de celui des médias subsidiés au sujet du climat ou des vaccins contre le covvid, suffit-il à être traîté comme un paria? Dans nos pays inféodés à la Pensée unique, plus question d'avoir la liberté d'exprimer des idées qui ne correspondent pas à celles qu'on veut avec acharenement nous imposer. A coups de censure et de cordons sanitaires, de manipulations de l'opinion par des journalistes qui remplacent l'objectivité par la propagande, la neutralité par de la politique à l'écran, je me demande dans quelle mesure nous ne sommes pas en train de nous diriger vers un régime de type chinois. Cela dit, il est une nouvelle qui ne peut que réjouir tous ceux qui se voient esseulés, brimés autant que détestés par une caste toute- puissante qui vise à les anéantir. Quelle nouvelle? Tout simplement les dernières élections en Hongrie. Dans ce pays où, contrairement au nôtre, le référendum n'est pas un vain mot, les citoyens ont tranché. Pour la quatrième fois consécutive, malgré une coalition regroupant six partis contre lui, Viktor Orban a triomphalement gagné. A moins de considérer les hongrois comme des masochistes ou des idiots, qui serions-nous pour les juger? Sachant qu'avant l'arrivée de Monsieur Orban en 2010, leur Etat était au bord de la banqueroute, comment ne pas comprendre ce peuple qui a préféré vivre avec lui que sans lui? Avec un taux de chômage réduit à moins de 4%, une hausse de 20% du salaire minimun, un treizième mois pour les retraités, plus de 620.000 réfugiés ukrainiens accueillis, une croissance qui atteint 7%, une aide financière pour les familles désireuses d'avoir un enfant, une politique et une éthique (qui, au contraire de chez nous) respecte les valeurs traditionelles basées sur le christianisme plutôt que se prosterner face au lobby LGBT, une diminution de l'insécurité, des divorces et des avortements et une augmentation des mariages et des baptèmes, je ne peux que me dire que nous n'avons guère de leçons à leur donner. Bien sûr, outre nos médias et nos politiciens, voilà qui ne convient pas non plus à l'Union européenne. Encore faudrait-il que celle-ci soit fidèle à l'esprit de ses pères fondateurs qu'elle ne cesse de trahir. Qui oserait penser par exemple qu'un Robert Schuman (qui fut un chrétien fervent) se sentirait plus proche d'un Macron libertaire que d'un Orban soucieux de préserver les valeurs du christianisme? Je termine. A l'heure où j'écris ces lignes j'apprends avec stupeur qu'en Belgique francophone, le président du parti libéral (MR) vient d'être vilipendé par tous les représentants des autres partis, simplement parce qu'il a débattu à la télévision flamande avec le président du Vlaams Belang (présenté comme étant un parti d'extrème-droite). J'avoue que j'ai dû me pincer pour savoir que j'étais bien en Belgique et non en Chine ou à Cuba. Bref, c'est un peu comme si, en France, E Macron était victime d'une fronde autant dictatoriale que stupide parce qu'il a débattu avec M Le Pen lors de la présidentielle. Dès lors, je finis par me demander s'il existe ailleurs en Europe une région autre que la Wallonie où la liberté d'expressiopn est à ce point bafouée et où, cordon sanitaire oblige, le droit de s'exprimer n'existe que pour les uns (dont font partie les plus extrêmistes de gauche) et jamais pour les autres. Franchement, vous avez dit "démocratie"?...