vendredi 23 août 2013

Vérité plurielle ?


« La vérité est plurielle ». Voilà qui plaît au monde. « Je suis la vérité ». Voilà qui dérange. « Irrecevable ! », diront certains. C'est pourtant ce que le Christ affirme (Jean : 14, 6). Conséquences : 1) il n'y a pas d'autre vérité que Lui 2) Il est Dieu (car qui peut ETRE la vérité, sinon Dieu Lui- même ?). Les apôtres l'avaient compris et les martyrs des premiers siècles aussi. Seulement aujourd'hui, « ça ne passe plus ». Modernité oblige, il faut s'aplatir devant les idées à la mode, coller avec son époque. « Vérité plurielle ». Ce nouveau dogme ne laisse guère le choix. Si vous n'y souscrivez pas, vous êtes un affreux ringard. D'ailleurs, « Dieu a t-il vraiment dit... ? ». Le piège : celui du démon, tel qu'on le trouve déjà dans la genèse. Au nom d'une herméneutique aussi fallacieuse que chaotique, on remet en question. Quoi ? Tout. Les miracles, la rédemption, la résurrection... Bref, le kérygme vole en éclats. Fini la prédication apostolique. Place au dialogue, à un ersatz de christianisme que l'on chuchote à demi-mots, par peur de froisser ceux qui pensent autrement. Eh bien, faites ce que vous voulez, mais moi, je n'arrive pas à mettre ensemble des choses qui sont contradictoires. Il m'est donc impossible d'affirmer à la fois que le Christ est la vérité tout en prétendant que celle-ci est plurielle. C'est l'un ou c'est l'autre. Non, je ne peux pas penser que deux et deux font quatre tout en me disant qu'ils font trois. Vous, si ?... 
 
Jean-Pierre Snyers