mercredi 22 juin 2022

Où va le Pape François?

En rupture avec ses deux prédécesseurs, les incessantes attaques du pape à l'encontre des catholiques soucieux de respecter la Tradition et le catéchisme de leur Eglise, deviennent de plus en plus insupportables. Depuis qu'il a signé en 2019 la Déclaration d'Abou Dhabi stipulant que "Dieu a VOULU la diversité des religions" et cela au mépris de Celui qui a dit "Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne va au Père que par moi" (Jean 14, 6), et depuis qu'il a déchiré en 2021 le Motus proprio de Benoît XVI (qui octroyait aux prêtres qui le souhaitent le droit de célébrer la Messe selon le rite tridentin), il semble ne plus savoir où donner de la tête pour humilier les clercs et les laïcs issus de la Génération Jean-Paul II. Récent exemple en date: l'interdiction faite à Mgr Rey d'ordonner comme prévu 10 séminaristes, suite à la tournée d'inspection qu'il a diligenté dans le diocèse florissant de cet évêque jalousé par beaucoup de ses confrères qui, plus préoccupés par le réchauffement climatique que par le refroidissement de la foi, se contentent de gérer la faillite de leur diocèse. Evidemment, ce n'est pas chez eux que les autorités vaticanes débarqueront pour demander des comptes. Comme les évêques allemands qui, proches des lobbys LGBT, s'opposent ouvertement aux enseignements de l'Eglise, ils peuvent dormir tranquilles. Toujours dans le domaine de la guerre à tout ce qui ne ressemble pas à la confusion doctrinale, aux bricolages liturgiques, à une morale élastique et à une idéologie relativiste, voici que depuis le 16 juin (2022), il est désormais interdit aux évêques d'ériger un institut de vie consacrée, ainsi qu'une société de vie apostolique de droit diocésain sans accord préalable de Rome. Synodalité à géométrie variable?... Finalement, où va ce pape qui, selon le mot du philosophe Alain Finkielkraut (Le Figaro magazine) a "réduit 2000 ans de christianisme à un insipide message philanthropique"? Où va cet étrange apôtre qui préfère accueillir la déesse Pachamama dans les jardins du Vatican plutôt que de s'agenouiller devant son Seigneur présent dans le Saint Sacrement? Où va cet évêque romain qui n'hésite pas à,virer, à remplacer par leur contraire ou à chercher noise aux Monseigneurs Rey, Sarah, Brouwet, Léonard, Mûller, Burke, Cattenoz, Pell, Brandmüller, Aillet, Canizares, Caffara ou Zen (qui a vu en 2018 le Vatican vendre son Eglise au régime communiste chinois), tandis qu'il bénit chaleureusement les mitrés au profil inquiétant au regard de l'intégrité de la foi, du style Marx, Kasper, Maradiaga, Cupich, Tagle, Bätzing, Zuppi, ou encore Paglia (représenté à moitié nu sur une fresque d'une basilique romaine)? Où va ce pontife argentin qui fut élu en partie par l'influence d'une certaine "mafia Saint Gall" (terme utilisé par le cardinal Danneels qui en faisait partie, pour désigner ce groupe secret de cardinaux qui avait pour but de nuire à Jean-Paul II, d'empêcher l'élection de Benoît XVI et de propulser François sur le siège de Pierre)? Où va ce pape qui affirme qu'il "restera sans doute perçu dans l'histoire comme celui qui a divisé l'Eglise", en allant jusqu'à s'irriter dès qu'il voit de la dentelle sur les vêtements liturgiques, tout en laissant sans broncher des épiscopes ultra-progressistes exprimer des idées que sa position l'empêche de dire? Où va ce mystérieux argentin qui se qualifie "un peu fourbe", en distribuant à la pelle des barettes rouges en vue du prochain conclave afin que soit élu un pape qui, comme lui, parlera le langage du monde et rendra impossible tout retour à la foi de toujours? Où va celui qui coupe les bons fruits tout en ne touchant pas à ceux qui sont rongés par les vers?... Dans son livre "Le parti de Dieu", l'académicien André Frossard pointe du doigt les théologiens qu'il appelle les "serpents d'Eglise", autrement dit: ceux qui vident les dogmes de leur substance pour n'en conserver que l'enveloppe. Le sinistre spectacle dans lequel règne la confusion, la liquéfaction de la foi et le syncrétisme au profit d'un nouvel ordre religieux mondial ne rejoint-il pas la prédiction de saint Paul qui écrit: "Il arrivera un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine"? (2 Tim 4, 3). A l'heure où d'humbles croyants se voient obligés de supplier le pape d'être fidèle à la Tradition de son Eglise, à l'heure où le salut éternel des âmes (si cher au Christ et aux apôtres) n'a plus droit de cité, à l'heure où les discours des ONG deviennent le nouveau Credo, à l'heure où le culte de l'homme remplace celui dû à Dieu, à l'heure où les prêtres ou les évêques classiques, les nouvelles communautés religieuses et les laîcs soutenus hier par Jean-Paul II et Benoît XVI n'ont plus que leurs deux yeux pour pleurer, comment ne pas penser aux paroles du Ressuscité qui se demande s'il trouvera encore la foi sur la terre quand il reviendra? (Luc 18, 8)